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mardi 17 octobre 2017

Anne et Patrick Poirier à la Maison européenne de la photo

Anne et Patrick Poirier, "Roma, memoria mundi", 1988. 
La Maison de la photo présente jusqu'au 29 octobre une rétrospective de cinquante ans de travail d'Anne et Patrick Poirier. Ces deux artistes constituent depuis un demi-siècle un couple et un binôme créatif. Ils se sont beaucoup intéressés à l'architecture et à l'archéologie, retouchant des images de ruines et allant même jusqu'à inventer des sites archéologiques. On leur doit même quelques faux rapports de fouilles. Tout leur travail témoigne d'un intérêt constant pour la relation entre histoire et mémoire, notamment à travers les monuments.

Anne et Patrick Poirier, "Ostia antica", 1970.

On peut aussi voir à la MEP des photographies du Chinois Liu Bolin qui, pour sa part, se fond comme un caméléon dans les paysages, surtout urbains, de la Chine contemporaine. 

Liu Bolin, "Hide in the city", 2006. 

mardi 8 août 2017

La Seine en photos

On peut voir jusqu'au 30 novembre 2017, au domaine de Madame Élisabeth, à Versailles, une exposition de 35 photos de la Seine, prises dans les départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines. Cette exposition a été organisée "en étroite collaboration" par les deux départements, dans le but de montrer que la Seine est un atout exceptionnel : lieu d'habitation (les péniches), site de villégiature et de loisirs (notamment les îles non habitables), plateforme logistique (le port de Gennevilliers), la vallée de la Seine est très densément peuplée et aussi chargée d'histoire. La Seine sert par ailleurs de "trait d'union" entre le département des Yvelines et celui des Hauts-de-Seine, constituant entre eux un "capital commun" s'ajoutant à "nos complémentarités" selon un éditorial du président du conseil départemental des Yvelines Pierre Bédier (éditorial accompagnant les photos et lisible en cliquant sur le lien ci-dessous qui renvoie au dossier de presse de la manifestation). On sent bien que si les départements d'Île-de-France n'avaient pas été créés de toute pièce en 1964-1968, en fonction de critères politiques autant que géographiques ou historiques, les concepteurs de l'exposition n'auraient pas hésité à évoquer un lien immémorial entre les Yvelines et les Hauts-de-Seine. En fait, dans le cadre des redécoupages administratifs qui touchent l'ensemble du pays après avoir commencé en Île-de-France avec le projet du Grand Paris (fusion de communes, division par deux du nombre de cantons, intercommunalités obligatoires, diminution du nombre de régions, etc.), les deux départements se sont engagés dans une fusion à marche forcée, certes unis par la Seine mais surtout par une sociologie assez comparable : en 2015, les Hauts-de-Seine et les Yvelines se classaient en deuxième et troisième position (derrière Paris) au palmarès des départements les plus riches (en terme de revenus déclarés par foyer à l'administration fiscale), alors que la Seine-Saint-Denis est classée quatre-vingt-douzième sur 101 départements... Seine-Saint-Denis avec laquelle la Seine pourrait constituer un "trait d'union" tout aussi pertinent pour les Hauts-de-Seine, comme d'ailleurs avec n'importe lequel des sept autres départements d'Île-de-France que la Seine traverse tous plus ou moins.

 

Même si le prétexte est donc loin d'être convaincant, on ne peut que recommander cette exposition, qui fournira l'occasion à ceux qui ne le connaissent pas de visiter le parc du domaine de Madame Élisabeth, "notre beau parc du Domaine" comme l'écrit Pierre Bédier, où Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, "vécut des journées heureuses" avant que la Révolution mette "fin à son bonheur" (cf. le dossier de presse ci-dessous). On pourra aussi en profiter pour lire ou relire à l'ombre des grands arbres du parc le dernier livre d'Aurélien Bellanger, justement intitulé Le Grand Paris, dans lequel l'auteur imagine une fusion-absorption des Hauts-de-Seine par la Seine-Saint-Denis... 

http://www.epi78-92.fr/fileadmin/user_upload/Presse/DP_expo_Seine7892.pdf

http://www.journaldunet.com/economie/impots/classement/departements/revenu-fiscal 

http://histoiredelarchitecture.blogspot.fr/2017/01/le-grand-paris-daurelien-bellanger.html

samedi 22 avril 2017

"Horizons"


On peut voir à la galerie Polka, à Paris, jusqu'au 6 mai, une exposition de photographies de paysages de Sze Tsung Nicolas Leong (né en 1970). Ces photographies appartiennent à une série intitulée Horizons. Il y est question des lignes d'horizons qui barrent ou ouvrent les paysages naturels mais aussi urbains. 

Sze Tsung Nicolas, Dubaï (Emirats arabes unis), 2007

mercredi 21 septembre 2016

Josef Sudek, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige au Jeu de Paume

Le Jeu de Paume présente jusqu'au 25 septembre une exposition retraçant l’œuvre du photographe tchécoslovaque Josef Sudek (1896-1976). Sous-titrée "Le monde à ma fenêtre", cette rétrospective fait une large place à l'architecture, notamment celle de Prague, qu'il s'agisse des monuments emblématiques de la Vieille Ville ou de bâtiments contemporains de la vie de Sudek. La série éponyme photographiée depuis la maison de l'artiste prouve sa grande curiosité et, comme toutes les autres séries exposées, sa virtuosité dans le tirage de ses clichés. On peut aussi voir, jusqu'au 25 septembre également, une exposition de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, artistes libanais tous deux nés en 1969, exposition portant pour titre "Se souvenir de la lumière", il y est question des traces laissées par les nombreux conflits qui se sont déroulés au Liban depuis les années 1970, qu'il s'agisse des souvenirs imprimés dans les mémoires des protagonistes, des traces matérielles des destructions, mais aussi des  paysages urbains antérieurs à la guerre tels qu'ils sont fantasmés par les Libanais d'aujourd'hui.



http://www.jeudepaume.org/?page=article&idArt=2475

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Josef Sudek, Prague pendant la nuit, années 1950.

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Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Wonderful Beirut, 1998-2006.

mardi 15 avril 2014

Robert Adams au Jeu de Paume

Le Jeu de Paume présente, jusqu'au 18 mai, une rétrospective de l’œuvre de Robert Adams (né en 1937). Le photographe américain s'est beaucoup intéressé aux paysages, naturels et urbains, de l'Ouest américain. Plusieurs des séries de photos qu'il a publiées sous forme de livres sont présentées, au Jeu de Paume, les unes après les autres, ce qui peut s'avérer un peu monotone, l'artiste ayant peu varié dans ses centres d'intérêt et encore moins dans sa technique et n'ayant par ailleurs pas véritablement travaillé sur la série en tant que telle. De nombreuses photos sont cependant intéressantes dans la mesure où elles documentent, tout au long des années 1950 à 1980, une architecture et un urbanisme à la fois typiques des petites villes de l'Ouest américain et déjà en train d'être supplantés par des formes moins spécifiques. 

http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=2007&lieu=1

R. Adams, Colorado Springs,Colorado, 1968

samedi 28 septembre 2013

"Vues d'en haut" au Centre Pompidou de Metz

Le Centre Pompidou de Metz présente jusqu'au 7 octobre 2013 une exposition intitulée Vues d'en haut. On y voit présentées dans un ordre chronologique et simultanément thématique 500 œuvres (dessins, photos, tableaux, films), des "vues d'en haut" prises depuis les montgolfières, les zeppelins, les gratte-ciel, les avions civils ou militaires, les satellites... L'association d'un thème à chaque grande période n'apparaît pas toujours pertinente mais ne gêne pas du tout la visite : les concepteurs de l'exposition ont en effet eu l'intelligence de privilégier en dernier ressort la chronologie (à quelques chevauchements près d'une salle à l'autre, mais qui sont plutôt les bienvenus). L'ensemble, qui relève de la vulgarisation la plus pédagogique, fait une très grande place à l'architecture et à l'urbanisme. L'abondance jamais superflue des documents et des œuvres d'art permet par exemple de bien comprendre comment les photographies prises par les avions militaires lors des deux guerres mondiales ont radicalement changé la manière de travailler des architectes, autant sinon plus que l'industrialisation ou les destructions engendrées par les armes modernes avaient pu elles-mêmes le faire. 

samedi 27 juillet 2013

Le Guizhou en photos à la Cité de l'architecture

La Cité de l'architecture présente jusqu'au 4 septembre 2012 une exposition de photos sur la province du Guizhou, située au sud de la Chine. Cette exposition confronte le regard d'un Chinois et d'un Occidental sur les villages les mieux préservés de cette région montagneuse et difficile d'accès, restée jusqu'à maintenant largement à l'écart du vent de modernisation qui souffle sur la Chine depuis plus de trente ans. Cette petite manifestation n'est pas sans intérêt intrinsèque, mais elle aurait pu se dérouler dans un autre lieu, par exemple la Maison européenne de la photographie, tant l'architecture apparaît comme une vague toile de fond des photos esthétisantes prises par les deux artistes. 


Christopher Taylor

dimanche 14 octobre 2012

Chantal Stoman à la Cité de l'architecture

La Cité de l'architecture présente jusqu'au 9 décembre 2012 une vingtaine de photos de Chantal Stoman. Réunies sous le titre Lost Highway (emprunté à David Lynch), ces photos nous montrent cinq mégapoles de nuit, vues depuis les grandes voies qui les traversent : Tokyo, Hong Kong, Bombay, Sao Paulo et Le Caire. Il est dommage que ces photos en noir et blanc, imprimées en grand format et au tirage très recherché soient exposées dans un couloir des sous-sols de la Cité. Il est aussi dommage que le spectateur qui souhaite regarder le film de 25 minutes accompagnant l'exposition doive le faire debout, en l'absence de fauteuil mis à sa disposition... 

samedi 21 juillet 2012

Yutaka Takanashi à la Fondation Henri Cartier-Bresson

Il est toujours agréable de se rendre à la Fondation Henri Cartier-Bresson (installée dans un bel atelier d'artiste de Montparnasse des années 1920) pour y voir une des expositions qui y sont régulièrement présentées. Du 10 mai au 29 juillet 2012, ce sont deux séries du photographe japonais Yutaka Takanashi qui sont exposées. Le site Internet de la fondation laisse penser que ce photograhe s'est beaucoup intéressé à l'architecture et c'est effectivement le cas puisque le visiteur a l'occasion de voir deux séries de photographies prises à Tokyo à quinze ans d'intervalle : la première se compose de clichés en noir et blanc, essentiellement pris en extérieur pendant les années 1960, la seconde de clichés en couleur pris dans des bars à la fin des années 1970. Mais, si les photographies sont loin d'être inintéressants, on reste quand même sur sa fin : pourquoi présenter ces deux séries ? Sont-elles représentatives de l'œuvre de l'auteur ou de la photographie japonaise contemporaine ? D'une certaine appréhension de la ville ? On en sait pas beaucoup plus à la fin de la visite...

Yutaka Takanashi, Bar Toyota, 1 Tsunohazui, Shinjuku, 1965, Galerie Priska ©
Y. Takanashi, Bar Toyota, 1965. 

http://www.henricartierbresson.org/prog/PROG_expopup1a_fr.htm

mardi 1 mai 2012

Piranèse et les ballets russes au Caixa Forum de Madrid

Le Caixa Forum est un centre d'exposition aménagé par les architectes suisses Herzog et de Meuron dans une ancienne station électrique madrilène entre 2001 et 2007.

Herzog et de Meuron, Caixa Forum, Madrid, aménagement de 2001-2007.

Cette institution présente jusqu'au 9 septembre 2012 une exposition sur Les Arts de Piranèse. Il s'agit, à partir des collections de la fondation Giorgi Cini de Venise, d'une rétrospective très complète de son oeuvre, dans les domaines de l'archéologie, de l'architecture et des arts décoratifs. Plus de 300 gravures sont présentées, accompagnées de maquettes, de films et de nombreux objets réalisés d'après ses dessins. Par ailleurs, une quarantaine de vues de Rome gravées par Piranèse sont confrontées à des photographies en noir et blanc de l'architecte et photographe G. Basilico qui montrent comment les lieux ont évolué depuis deux cents cinquante ans.

G. B. Piranesi (1720-1778), Carcere, 1761. 

On peut aussi voir, dans le même centre, jusqu'au 3 juin 2012, une très belle exposition intitulée Les Ballets russes de Diaghilev, 1909-1929. Quand l'art danse avec la musique qui permet, outre des costumes, dessins, gravures, de voir de nombreux décors de théâtre réalisés par Picasso, Cocteau, Matisse, etc. pour des pièces montées à Paris et présentées, avant, pendant et après la Première Guerre mondiale dans toute l'Europe occidentale, y compris en Espagne.

Notons que la visite de ces deux expositions bénéficiant d'une scénographie impeccable est entièrement gratuite et ajoutons que les cartels sont rédigés en anglais et en espagnol. 

samedi 21 avril 2012

Berenice Abbott et Ai Weiwei au Jeu de Paume

Le Jeu de Paume présente, jusqu'au 29 avril 2012, deux expositions qui font une large place à la photographie d'architecture. On peut en effet voir de nombreuses photographies du Chinois Ai Weiwei  (né en 1952) et de l'Américaine Berenice Abbott (1898-1991). 

Ai Weiwei est un artiste polyvalent qui a collaboré avec Herzog et de Meuron à la réalisation du stade olympique de Pékin, a lui-même conçu quelques édifices et s'intéresse beaucoup à l'architecture dans les innombrables photographies qu'il présente dans ses livres ainsi que sur son blog. Ces photographies permettent de mesurer les changements qui s'opèrent depuis trente ans dans la structure urbaine et le paysage architectural des villes chinoises.

Ai Weiwei, Stade olympique, photographie, 2005-2008. 

Quant à Berenice Abbott, elle a contribué, lors d'un séjour de plusieurs années à Paris, à la redécouverte d'Atget à la fin des années 1920. Avant de se consacrer à la photographie d'expériences scientifiques dans les années 1960, elle a beaucoup photographié les Etats-Unis et notamment New York. L'exposition présente quelques magnifiques photographies des gratte-ciels de cette ville prises par Abbott au cours des années 1930.

Berenice Abbott, Vue de nuit, New York, 1932.

dimanche 25 mars 2012

Hyperversailles

Le musée Lambinet est consacré à la vie à Versailles au XVIIIe siècle. Il présente jusqu'au 22 avril 2012 une exposition de photographies de Jean-François Rauzier intitulée Hyperversailles. On peut y voir une vingtaine de photographies en très grand format (2 x 3,50 m environ), pour une moitié prises à Versailles, pour l'autre moitié prise en Russie, aux Etats-Unis, en Italie ou dans les pays du Golfe. Dans tous les cas, ces photographies sont très travaillées : elles montrent des constructions architecturales ou des panoramas urbains utopiques, fondés sur une recomposition et une répétition à l'infini de détails ou de vues d'ensembles qui donnent l'impression d'avoir à faire à des axonométries déformées ou à des trompes-l'œil géants. On est cependant loin de l'hyperréalisme d'Andreas Gursky : les photographies de J.-F. Rauzier jouent délibérément avec les références historiques. Ainsi, la galerie des Glaces submergée ressemble à un décor de carnaval vénitien, la façade arrière du château est démultipliée et superposée pour évoquer une casbah orientale, le potager du roi est peuplé des créatures des fables de La Fontaine et l'escalier de l'hôtel de ville de Versailles apparaît comme une véritable jungle... L'exposition est intéressante dans la mesure où elle  permet de revoir sous un jour différent des monuments classiques.

    



dimanche 18 mars 2012

Le Corbusier photographe



La fondation Le Corbusier prolonge jusqu'au 30 mars 2012 la présentation de quelques clichés pris par Le Corbusier à l'aide d'une caméra acquise par lui en 1936. Les photographies n'ont rien d'exceptionnel, mais fournissent une bonne occasion de visiter la maison La Roche.

dimanche 11 mars 2012

Photographies à l'oeuvre

Le Jeu de Paume présente au château de Tours, jusqu'au 20 mai 2012, une exposition hors les murs consacrée à la deuxième reconstruction. Cette exposition est intitulée "Photographie à l'oeuvre" et présente environ 150 photographies prises, pendant les années 1944-1958 par le service photographique du MRU (Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme) au Havre, à Brest, Orléans, Tours, Noisy-le-Sec, etc. Ces photographies ne sont pas dénuées de valeur esthétique (les organisateurs établissent des parallèles avec l'oeuvre d'Atget et avec celle de Doisneau), mais elles valent surtout pour leur aspect documentaire. Elles permettent, en effet, de mieux comprendre la reconstruction, de ses prémisses sous le régime de Vichy à son achèvement à la fin des années 1950. La scénographie de cette modeste exposition est très sobre et les textes qui accompagnent les photographies sont brefs et très mesurés dans leur propos : ainsi, le caractère systématique de la modernisation entreprise par le MRU n'est pas passé sous silence. L'exposition bénéficie d'un site Internet qui permet notamment de visionner plusieurs films tournés, pendant les années 1940-1950, pour promouvoir l'oeuvre du MRU :