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vendredi 1 décembre 2017

"Relever l'héritage IV. Restaurer Rome"

Viollet-le-Duc, Ruines du frigidarium des thermes de Caracalla, 1836-1837.

Le quatrième des cours publics de l'école de Chaillot était cette année donné par Jean-Philippe Garric. Il était intitulé "Restaurer Rome", portait sur la période allant du quinzième au vingtième siècle et se concentrait sur l'influence exercée, auprès des architectes, par les ruines de Rome et leur éventuelle restauration. Cette subtile problématique était illustrée par des exemples très précis, montrant notamment le rôle déterminant des paysages urbains romains dans la formation des architectes français, et le rôle non moins important de ces derniers dans la diffusion de modèles inspirés de ces ruines, ou plutôt des monuments qu'on reconstruisait sur le papier et parfois dans la réalité à partir de ces ruines.

mardi 17 octobre 2017

Anne et Patrick Poirier à la Maison européenne de la photo

Anne et Patrick Poirier, "Roma, memoria mundi", 1988. 
La Maison de la photo présente jusqu'au 29 octobre une rétrospective de cinquante ans de travail d'Anne et Patrick Poirier. Ces deux artistes constituent depuis un demi-siècle un couple et un binôme créatif. Ils se sont beaucoup intéressés à l'architecture et à l'archéologie, retouchant des images de ruines et allant même jusqu'à inventer des sites archéologiques. On leur doit même quelques faux rapports de fouilles. Tout leur travail témoigne d'un intérêt constant pour la relation entre histoire et mémoire, notamment à travers les monuments.

Anne et Patrick Poirier, "Ostia antica", 1970.

On peut aussi voir à la MEP des photographies du Chinois Liu Bolin qui, pour sa part, se fond comme un caméléon dans les paysages, surtout urbains, de la Chine contemporaine. 

Liu Bolin, "Hide in the city", 2006. 

samedi 26 août 2017

"Beau comme l'Antique" à la Garenne Lemot

Le domaine de la Garenne Lemot est situé dans la vallée de la Sèvre nantaise, à la limite des départements de la Loire-Atlantique et de la Vendée. On peut y voir jusqu'au ... une exposition intitulée "Beau comme l'Antique". A partir d’œuvres du musée Dobrée de Nantes, il s'agit de retracer, de la Renaissance à notre époque, l'influence de l'Antiquité dans différents domaines artistiques. Bien conçue, cette exposition ambitionne surtout de faire comprendre au grand public l'importance de l'Antiquité comme référence artistique majeure. Malgré son ampleur assez modeste, elle atteint parfaitement son but car elle se déroule dans un lieu qui prouve à une échelle beaucoup plus grande à quel point l'Antiquité a été influente.

En effet, le site de la Garenne Lemot a été acquis par François-Frédéric Lemot (1771-1827), sculpteur prisé de Napoléon après avoir obtenu le prix de Rome de sculpture en 1790. Ce site a été transformé par Lemot avec l'aide de l'architecte nantais Mathurin Crucy (1749-1826) en une villa italianisante inspirée de l'architecture italienne et, directement et indirectement donc, de l'architecture romaine. Le parc est quant à lui orné de nombreuses sculptures et "fabriques". L'ensemble donne au domaine de la Garenne Lemot des airs de petit Tivoli ou de de désert de Retz. On peut aussi voir, aux abords immédiats du domaine, le château médiéval de Clisson et par ailleurs constater que l'architecture de la Garenne Lemot a essaimé dans l'ensemble de la ville où abondent, dans les édifices publics et privés, les références à Rome et à l'Italie. 

https://grand-patrimoine.loire-atlantique.fr/jcms/les-sites-a-visiter/domaine-de-la-garenne-lemot-a-getigne-clisson/actualites-fr-p2_205921

https://grand-patrimoine.loire-atlantique.fr/jcms/l-agenda/les-expositions/2017-beau-comme-l-antique/exposition-beau-comme-l-antique-fr-p2_305061

lundi 21 avril 2014

"Moi, Auguste empereur de Rome..." au Grand Palais

Le premier véritable empereur de Rome, Auguste, est mort en 14, il y a 2000 ans. Alors qu'il s'appelait encore Octave, il a mis une partie du bassin méditerranéen à feu et à sang, d'abord pour venger César qui l'avait adopté, puis pour se débarrasser d'Antoine qui était devenu son rival. Devenu Auguste, il s'est attaché à établir l'empire, à restaurer la paix et la prospérité, tout en travaillant à sa propre légende, accréditant l'idée que son règne correspondait à un "âge d'or". C'est à cet âge d'or et à la diffusion de la propagande d'Auguste dans l'ensemble de la société romaine que le Grand Palais a choisi de consacrer, avec le musée du Louvre, une très vaste exposition jusqu'au 13 juillet 2014. On peut voir dans cette exposition quelques objets de la vie quotidienne en verre ou en terre cuite, mais on peut surtout admirer des œuvres rares issues des collections du Louvre et de quelques-uns des plus grands musées européens : des monnaies, des camées en pierres précieuses et surtout de magnifiques statues, notamment des bustes d'Auguste et de l'ensemble de l'entourage impérial. Si l'architecture n'est pas au cœur de l'exposition, elle n'en est pas complètement absente : une partie des plaques de terre cuite et des sculptures en marbre présentées ornaient certains des édifices voulus par Auguste, en particulier l'Ara Pacis, censé incarner la volonté d'Auguste de restaurer la paix. 

http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/moi-auguste-empereur-de-rome

dimanche 15 avril 2012

"Pour l'amour de l'art. Artistes et amateurs français à Rome au XVIIIe siècle"


Le musée des Beaux-arts de Caen est très riche en œuvres du XVIIe et du XVIIIe siècles. Il est donc logique qu'il accueille, jusqu'au 29 avril 2012, une exposition initialement conçue par le musée des Beaux-arts du Canada. L'exposition adopte une conception très simple mais très pertinente, organisée autour de cinq thèmes : "Amateurs, mécènes et artistes", "L'enseignement académique", "La redécouverte de l'Antique", "Le paysage de Rome et ses environs" et "Fêtes et célébrations". Les œuvres sont issues de collections nord-américaines (Canada et États-Unis) ainsi que de musées français (Quimper, Montpellier, Besançon notamment). Elles font une très grande place à l'architecture, qu'il s'agisse d'études de ruines antiques, de projets pour des mécènes italiens ou français, de recueils de vases inspirés de l'Antique... En tout, une centaine d'œuvres sont présentées (tableaux, eaux-fortes, sanguines, livres, carnets de notes et de croquis). L'exposition mérite incontestablement un détour par la capitale de la Basse-Normandie.