Affichage des articles dont le libellé est Le Corbusier. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Le Corbusier. Afficher tous les articles

jeudi 15 juin 2017

Junzô Sakakura à la Maison de la culture du Japon


On peut voir jusqu'au 8 juillet 2017, à la Maison de la culture du Japon, une exposition monographique consacrée à l'architecte Junzô Sakakura, né en 1901 et mort en 1969. Initialement formé à l'histoire de l'art au Japon, J. Sakakura a travaillé pendant près de dix ans en France, tout au long des années 1930, au sein de l'atelier de Le Corbusier dont il a été l'un des premiers élèves japonais. On lui doit notamment le pavillon japonais de l'exposition des arts et des techniques de Paris en 1937, pavillon qui lui a valu d'être primé par un jury présidé par Auguste Perret. De retour au Japon à la veille de la guerre (mais alors que celle-ci avait pratiquement déjà commencé en Orient), Sakakura a organisé dans son pays une grande exposition consacrée à Léonard de Vinci, qui s'est tenue en plein milieu du conflit. Et il a aussi, à la même période, collaboré avec Charlotte Perriand à la conception d'une exposition sur l'essence de l'art japonais. Par la suite, il a beaucoup construit au Japon : des mairies, des centres commerciaux, des gares et des péages d'autoroutes ainsi que des villas et, surtout, deux des plus importants musées du Japon de l'époque. Il a donc profondément marqué de son empreinte l'histoire de l'architecture japonaise, par sa pratique mélangeant principes modernistes, pragmatisme et références à l'histoire de l'architecture et des techniques constructives ancestrales du Japon. L'exposition suit sagement la chronologie de la carrière de Sakakura, en insistant, probablement à juste titre, sur l'humanisme de sa démarche. Mais elle passe quand même très vite sur la longue période de la guerre : on apprend ainsi juste en passant que Sakakura avait apparemment accepté de livrer les plans d'une cité-modèle qui devait être construite dans la Mandchourie occupée par les troupes impériales... 

http://www.mcjp.fr/fr/la-mcjp/actualites/junzo-sakakura--une-architecture-pour-lhomme

mercredi 17 août 2016

Archiscopie #6

Le sixième numéro de la nouvelle série d'Archiscopie est récemment sorti. Parmi les articles de ce numéro, on peut signaler un compte-rendu de Simon Texier sur le dernier livre de Jacques Lucan à propos de la la possibilité d'une théorie de l'architecture et une étude d'Eve Jouannais sur l'urbanisme social à Medellín (Colombie). Du côté de l'histoire de l'architecture, on peut notamment citer une recension de deux livres de Fabien Bellat sur l'architecture soviétique par Jean-Pierre Le Dantec et celle par François Chaslin de la correspondance entre Le Corbusier et William Ritter, correspondance éditée par Marie-Jeanne Dumont. 

Afficher l'image d'origine

samedi 27 février 2016

Actualité de la Cité de l'architecture

On peut encore voir jusqu'au 29 février, plusieurs expositions actuellement présentées à la Cité de l'architecture. Outre la très bonne rétrospective de l'Atelier d'urbanisme et d'architecture, les deux principales expositions sont consacrées à Chandigarh et à Renzo Piano. Celle sur Chandigarh n'est pas inintéressante mais se disperse en une multitude d'approches, essayant assez vainement de retracer l'histoire de la ville avant, pendant et après Le Corbusier dont le cinquantenaire de la mort fournit un prétexte un peu mince à la manifestation. Celle sur Renzo Piano est plus convaincante : conçue en collaboration avec l'agence de l'architecte, elle a l'intelligence de se concentrer sur quelques chantiers majeurs qui ont jalonné la carrière de Piano depuis le milieu des années 1970 ; cela permet de bien comprendre sa manière de travailler, conciliant intérêt pour la technologie, sensibilité à l'histoire et souci de l'écologie, dans une démarche très pragmatique. On peut par ailleurs voir une exposition des recherches menées par l'école de Chaillot sur la ville bretonne de Tréguier et une série de photographies prises par les habitants d'Athènes au travers de leurs fenêtres.

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/25966-chandigarh_50_ans_apres_le_corbusier.html

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/25964-la_methode_piano.html

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/25967-nouveaux_regards_sur_le_patrimoine_de_la_cite_de_treguier.html

Afficher l'image d'origine

mardi 12 mai 2015

Le Corbusier au Centre Pompidou

Le centre Pompidou présente, jusqu'au 3 août 2015, une exposition intitulée Le Corbusier. Mesures de l'homme. Il s'agit d'une rétrospective non exhaustive mais sans grande impasse sur l’œuvre de l'architecte. Le Modulor est naturellement bien mis en valeur, mais le thème des "mesures de l'homme" ne joue par ailleurs qu'un rôle assez subliminal en tant que fil conducteur de l'exposition. Implicitement, l'exposition essaye par ailleurs de revaloriser les peintures et les sculptures du Corbusier en les confrontant systématiquement à ses livres et à ses constructions. Cette entreprise est peu probante : quand elles ne sont pas intégrées à des bâtiments, les œuvres peintes ou sculptées de l'architecte peinent vraiment à dépasser l'évocation de celle de Fernand Léger ou de  Picasso. Sagement chronologique, l'exposition reste par ailleurs étroitement centrée sur la personne du Corbusier et sur l'exploration esthétique de son travail : ses relations avec les maîtres d’œuvre ou avec ses collaborateurs et son rapport à la politique sont très peu évoqués. Il ne s'agit donc pas de la grande exposition rétrospective qu'on pouvait espérer, sans trop y croire cependant, compte tenu de l'importance démesurée de l’œuvre du Corbusier. Mais c'est une bonne introduction à la dimension esthétique de celle-ci. Rien que pour les magnifiques axonométries des années 1920 et pour les très nombreuses publications de Le Corbusier sous forme de revues et de livres, cette exposition vaut incontestablement le détour. 

https://www.centrepompidou.fr/cpv/ressource.action?param.id=FR_R-8f8d423bac2b3aa1d3d51c882cb768c7&param.idSource=FR_E-4db6946e85e36d2f59263e519c45e65

samedi 9 mai 2015

Hors-série "Télérama" sur Le Corbusier

Le magazine Télérama vient de sortir un hors-série consacré au Corbusier, en relation avec l'exposition du Centre Pompidou (100 p., 8,50 €). Ce numéro n'apporte aucune révélation sur l’œuvre de l'architecte mais fournit un panorama abondamment illustré des débats actuels la concernant. On y trouve une biographie dessinée, un porte-folio récapitulant chronologiquement la carrière du "bâtisseur du vingtième siècle", des articles pro et contra sur les opinions politiques du Corbusier et sur sa conception de l'urbanisme, des synthèses sur la peinture et le mobilier corbuséens, le témoignage d'une dizaine d'architectes sur l'influence du Corbusier dans leur œuvre et enfin plusieurs articles sur le plaisir ou la difficulté de vivre, en 2015, dans des édifices conçus par le Corbusier. 

samedi 7 décembre 2013

"Archiscopie" de décembre 2013

Le numéro de décembre d'Archiscopie vient de paraître. Au sommaire, entre autres, un article de Gabriel Ehret sur une expérience d'habitat participatif à Villeurbane et un article de Marie-Jeanne Dumont sur le brutalisme de Le Corbusier, à l'occasion d'une exposition sur ce thème à Marseille.

Archiscopie, n° 126, décembre 2013


samedi 15 juin 2013

Archiscopie, été 2013

Le numéro 123 d'Archiscopie vient de sortir. Ce numéro d'été compte 32 pages au lieu des 28 habituelles. En plus du programme de toutes les expositions de l'été, on pourra y lire plusieurs articles sur des aménagements ou reconversions patrimoniales, qu'il s'agisse du Vieux-Port de Marseille (François Lamarre), du Refuge du treizième arrondissement de Paris par Le Corbusier (Marie-Jeanne Dumont), du cinéma Louxor à Barbès-Rochechouart (Gwennaël Querrien) ou d'un site minier près de Lens (Bernard Verfaillie). A signaler par ailleurs, un compte-rendu d'une biographie de l'architecte éclectique austro-américain Jospeh Urban (1872-1933) et une critique, assez enthousiaste, de l'exposition strasbourgeoise Interférences qui évoque deux siècles de relations architecturales franco-allemandes. 

Joseph Urban, Rainbow City, 1933.
 

lundi 1 avril 2013

Eileen Gray au Centre Pompidou

Le centre Pompidou présente, jusqu'au 20 mai 2013, une rétrospective de l'œuvre d'Eileen Gray (1878-1976). On en apprend très peu sur le milieu et sur la formation de Gray, née en Irlande, l'exposition essentiellement chronologique étant centrée sur les différentes techniques successivement maîtrisées par l'artiste, de la laque sur bois à l'architecture, en passant par la conception de mobilier. 
L'ensemble est peu mis en relief, faute peut-être d'archives suffisantes. Eileen Gray nous est présentée comme une artiste d'avant-garde, d'une grande importance pour l'histoire de l'architecture, mais on comprend mal comment elle est passée du meuble à l'architecture. On ignore, concernant le mobilier, si elle s'est préoccupée de déposer des brevets pour commercialiser ses créations ou si, comme il le semble, elle s'est contentée de travailler sur commande pour une clientèle aisée. 
Bien que l'exposition soit sponsorisée par Marie-Claire, elle ne nous dit rien de la difficulté d'être une femme artiste pendant la première moitié du vingtième siècle : une comparaison avec sa cadette Charlotte Perriand (1903-1999) aurait été intéressante, d'autant plus que les deux femmes ont fréquenté Le Corbusier (l'exposition consacrée à Perriand au Petit Palais en 2011 était beaucoup plus convaincante) . 
A l'exception de quelques meubles effectivement modernes et très ingénieusement conçus (c'est notamment le cas de plusieurs paravents présentés), l'ensemble déçoit, en particulier la mythique villa E1027 de Roquebrune-Cap-Martin conçue avec Jean Badovici. Pas inutile donc, mais pas indispensable non plus. 

http://www.centrepompidou.fr/cpv/ressource.action?param.id=FR_R-aaf2fdf88fa74c39fd857aab8506811&param.idSource=FR_E-18c51835e9fd47c1d213c6cc5336f774

Eileen Gray, Paravent, 1923.

samedi 19 janvier 2013

Archiscopie n°118

Le numéro de janvier 2013 d’Archiscopie met en une le Mémorial de l’abolition de l’esclavage, inauguré à Nantes au début de l’année 2012. Parmi les autres articles de ce numéro, on peut aussi signaler celui de Marie-Jeanne Dumont qui s’interroge avec beaucoup d’ironie sur la prolifération incontrôlable des études corbuséennes à l’approche des cinquante ans de la mort du grand homme : après un tour d’horizon des nombreuses expositions en cours et à venir, elle pose la question du rapport de Le Corbusier au patrimoine, rapport qu’elle a elle-même contribué à éclairer en publiant, aux éditions du Linteau, les lettres de l’architecte à ses maîtres successifs. 

Archiscopie, n° 118, janvier 2013

samedi 20 octobre 2012

Des expositions Jean Prouvé dans les musées de Nancy

L'ensemble des musées de Nancy présente en ce moment des expositions sur Jean Prouvé (1901-1984), né à Paris mais mort à Nancy où il a passé la plus grande partie de sa vie.  

Le musée des Beaux-arts de la place Stanislas montre son projet de maison tropicale préfabriquée dont l'un des rares exemplaires a été pour l'occasion remonté dans les jardins du musée. L'institution inaugure par ailleurs, à l'occasion de cette exposition, une salle qui sera définitivement consacrée à Jean Prouvé. On y voit les œuvres de Prouvé à travers un siècle qu'il a presque entièrement traversé, de l'Art nouveau finissant au jury du concours pour le centre Pompidou, en passant par ses ferronneries Art déco, son usine de maisons préfabriquées en aluminium et ses cours au Conservatoire national des Arts et métiers.

Le musée de l'Ecole de Nancy présente une exposition modeste mais très intéressante sur le travail de Prouvé comme ferronnier pendant les années 1920, d'abord dans le sillage de l'Art nouveau puis dans un style Art déco qui lui a permis d'être engagé par Mallet-Stevens et de fréquenter les architectes d'avant-garde.

Quant au musée lorrain, il expose des objets conçus par Prouvé pendant la Deuxième Guerre mondiale (du poêle à charbon au cadre de vélo...) ainsi que des projets liés à la reconstruction en France et en Sarre. On découvre surtout, dans ce musée, l'action de Prouvé comme maire de Nancy puisque il a été nommé pour quelques mois à cette fonction à l'issue de la guerre, en raison de sa participation à la Résistance.  

Le programme de ces expositions est très copieux, mais n'évite pas tous les pièges d'une manifestation éclatée sur plusieurs sites répartis à travers toute l'agglomération nancéienne (les "galeries Poirel" et le musée du fer de Jarville, en banlieue nancéienne, présentent eux aussi des expositions Prouvé...). En l'absence d'un véritable "parcours", les visiteurs peuvent commencer par le musée de leur choix, ce qui oblige chaque institution à présenter une biographie plus ou moins complète de Prouvé. De telles redondances ne sont pas vraiment gênantes, mais on peut regretter, par ailleurs, l'absence d'un parti clairement affirmé : pourquoi une exposition sur Prouvé en 2012 ? Est-ce une exposition sur les rapports de Prouvé avec la Lorraine (cela semble être le cas mais ce n'est jamais dit) ? Ou est-ce une tentative d'exposition exhaustive (auquel cas c'est peu probant) ? Autant de questions auxquelles le catalogue apporte probablement des éléments de réponse.

Il est sûr qu'à vouloir laisser chaque musée nancéien exposer les objets concernant Prouvé contenus dans ses propres collections, on allait incontestablement perdre en unité. En concentrant tout sur un seul site, on aurait peut-être obtenu une exposition aussi réussie que celle sur Jacques Gruber, présentée l'année dernière par les Galeries Poirel. Malgré ce caractère un peu foisonnant, il est très utile de visiter ces expositions pour replacer dans son temps le travail de Prouvé, mesurer ses erreurs (l'architecture en aluminium demeure peu convaincante et n'a d'ailleurs jamais vraiment fonctionné) et ses succès (les meubles conçus par Prouvé paraissent aussi intéressants que ceux de Le Corbusier ou de Charlotte Perriand avec lesquels il a d'ailleurs collaboré). On peut aussi voir à travers les différentes expositions concernant Jean Prouvé une véritable dynastie d'artistes à l'œuvre : son grand-père Gengoult Prouvé qui travaillait déjà pour Emile Gallé, son père Victor (1858-1943) qui prit la tête de l'Ecole de Nancy à la mort de Gallé en 1904, son frère Henri (né en 1915) et son fils Claude (né en 1929), tous deux architectes et tous deux décédés en 2012.

On ne peut donc que recommander un séjour à Nancy aux amateurs de Prouvé, à condition d'avoir, avant la fin de la semaine prochaine, au moins deux jours devant soi : il vaut, en effet, mieux éviter de voir toutes les expositions le même jour sous peine de saturation...

http://www.jeanprouvenancy2012.com/

dimanche 18 mars 2012

Le Corbusier photographe



La fondation Le Corbusier prolonge jusqu'au 30 mars 2012 la présentation de quelques clichés pris par Le Corbusier à l'aide d'une caméra acquise par lui en 1936. Les photographies n'ont rien d'exceptionnel, mais fournissent une bonne occasion de visiter la maison La Roche.