lundi 1 avril 2013

Eileen Gray au Centre Pompidou

Le centre Pompidou présente, jusqu'au 20 mai 2013, une rétrospective de l'œuvre d'Eileen Gray (1878-1976). On en apprend très peu sur le milieu et sur la formation de Gray, née en Irlande, l'exposition essentiellement chronologique étant centrée sur les différentes techniques successivement maîtrisées par l'artiste, de la laque sur bois à l'architecture, en passant par la conception de mobilier. 
L'ensemble est peu mis en relief, faute peut-être d'archives suffisantes. Eileen Gray nous est présentée comme une artiste d'avant-garde, d'une grande importance pour l'histoire de l'architecture, mais on comprend mal comment elle est passée du meuble à l'architecture. On ignore, concernant le mobilier, si elle s'est préoccupée de déposer des brevets pour commercialiser ses créations ou si, comme il le semble, elle s'est contentée de travailler sur commande pour une clientèle aisée. 
Bien que l'exposition soit sponsorisée par Marie-Claire, elle ne nous dit rien de la difficulté d'être une femme artiste pendant la première moitié du vingtième siècle : une comparaison avec sa cadette Charlotte Perriand (1903-1999) aurait été intéressante, d'autant plus que les deux femmes ont fréquenté Le Corbusier (l'exposition consacrée à Perriand au Petit Palais en 2011 était beaucoup plus convaincante) . 
A l'exception de quelques meubles effectivement modernes et très ingénieusement conçus (c'est notamment le cas de plusieurs paravents présentés), l'ensemble déçoit, en particulier la mythique villa E1027 de Roquebrune-Cap-Martin conçue avec Jean Badovici. Pas inutile donc, mais pas indispensable non plus. 

http://www.centrepompidou.fr/cpv/ressource.action?param.id=FR_R-aaf2fdf88fa74c39fd857aab8506811&param.idSource=FR_E-18c51835e9fd47c1d213c6cc5336f774

Eileen Gray, Paravent, 1923.

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