La Cité de l'architecture présente depuis le 4 avril 2012 et jusqu'au 26 août 2012 une exposition intitulé Circuler. Quand nos mouvements façonnent les villes. Après une introduction historique très brève et assez indigente sur les portes et les rues des villes depuis le Moyen Âge, l'exposition présente le triomphe successif de différents moyens de transports (train, tramway, vélo, automobile, avion, etc.) et leur impact sur la construction des villes entre les années 1830 et notre époque. Cette présentation assez exhaustive s'appuie sur quelques plans et maquettes mais elle recourt surtout à des photographies (on peut notamment voir plusieurs dizaines d'agrandissements de cartes postales de gares du tournant du XIXe et du XXe siècle présentés sous forme de séries typologiques). La troisième et dernière partie évoque de manière très évasive le problème des transports dans les métropoles modernes, à grand renfort d'objets généreusement prêtés par les partenaires de l'exposition (Orange, Siemens, etc.). L'ensemble n'est pas inintéressant quoique assez incohérent. Mais l'exposition souffre de deux défauts majeurs : 1) Une scénographie pleine d'affétrie qui rappelle fâcheusement celle de l'exposition sur "L'Hôtel particulier. Une ambition parisienne" (présentée à la Cité de l'architecture l'hiver dernier), 2) Un propos simpliste qui se résume à dix lignes banales à l'entrée de chaque section de l'exposition (on a l'impression que les textes s'adressent aux jeunes visiteurs, voire aux lecteurs du Journal de Mickey qui est aussi partenaire de l'évènement...). Si on laisse de côté la troisième partie (pour le coup un peu ésotérique), on a globalement l'impression d'avoir affaire, en moins bien, aux expositions pédagogiques que savent très bien faire, sur des sujets comparables, le musée des Arts et métiers ou la Cité des sciences. Ce n'est pas vraiment ce à quoi nous avait habitué la Cité de l'architecture et ce n'est pas ce qu'on en attend.
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