Le magazine de la Cité de l'architecture d'octobre 2012 vient de sortir. Parmi les articles intéressants, on peut citer un tour d'horizon de l'architecture islandaise ainsi que deux textes sur l'actualité de Jean Prouvé à Nancy et à Tourcoing.
dimanche 30 septembre 2012
dimanche 26 août 2012
"La Tendenza" au Centre Pompidou
Le Centre Pompidou présente, jusqu'au 10 septembre prochain, une
exposition intitulée La Tendenza. Architectures
italiennes 1965-1985. Il y est question d'architectes, nés entre 1900 et
1930, qui ont profondément rénové l'architecture italienne entre la reconstruction de l'après-guerre et le
début des années 1980. Au début de cette période, ces architectes cherchent à
concilier de manière intelligente l'héritage de l'histoire et un modernisme
bien tempéré. A quelques exceptions près, comme la très imposante tour Velasca
de Milan, les architectes de la
Tendenza conçoivent des projets et ils écrivent beaucoup, mais ils construisent
peu. La consécration intervient pendant les années 1970 et 1980 au cours
desquelles les œuvres d'Aldo Rossi, construites autant qu'écrites connaissent un grand retentissement et pas seulement en Italie. Ce succès s'accompagne cependant d'un
appauvrissement considérable des premières ambitions du mouvement : la subtile
recherche d'un équilibre entre les besoins présents et la préservation du
patrimoine finit par de grossiers empilements de formes géométriques, pas si
loin des parodies post-modernes de Las Vegas. Cette histoire qui avait bien
commencé finit donc assez mal... A l'image d'un mouvement ambigu dans son
rapport à l'histoire, l'exposition ne convainc pas complètement : les nombreux
dessins et maquettes sont très bien présentés mais trop peu remis en contexte ,
on ignore tout de la structuration de la Tendenza et de la formation des
architectes ayant participé à ce mouvement, de leur rapport à l'héritage si ambigu de l'architecture de la période fasciste ; les textes n'évoquent par ailleurs ni l'économie
de l'Italie des Trente glorieuses, ni les courants architecturaux alors dominants dans le pays... Autant d'informations qu'il faudra chercher dans le catalogue
de l'exposition. La Tendenza mérite cependant incontestablement
le détour ne serait-ce que par la qualité de certaines des œuvres qui y sont exposées.
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/0/DCA9354D46FCB800C125795F004B4956?OpenDocument&L=1
vendredi 24 août 2012
L'Arc de Triomphe et les techniques de restauration des moulages à la Cité de l'architecture
Moulage de "La Marseillaise" de l'Arc de Triomphe (1896, d'après François Rude, 1835). |
Contrairement à ce que laisse penser le site Internet de la Cité de l'architecture, la grande exposition sur l'Arc de Triomphe n'est pas encore visible. On ne peut voir, pour le moment, qu'une maquette de l'Arc dans la galerie des moulages, ce qui ne vaut pas, en soi, le détour. Il n'est cependant pas inutile d'aller faire un tour à la Cité, car dans la salle Viollet-le-Duc qui se trouve au fond de cette même galerie des moulages, une exposition intitulée "Attention restaurations" aborde un thème austère mais très intéressant : la restauration des moulages et vitraux du musée des Monuments français ainsi que des maquettes et autres objets des fonds modernes acquis après 2000. Cette petite exposition pédagogique vaut notamment pour les maquettes en plâtre du fonds de l'architecte Maurice Maignan (1872-1946) : dans un style mêlant quelques audaces modernes à la grandiloquence de la grande époque des concours de l'école des Beaux-arts, Maignan a élaboré, entre 1900 et 1930, différents palais et notamment un étonnant Palais du Progrès dont la version de 1927, qui devait atteindre 150 m de haut, apparaît, sur la maquette, cernée de dinosaures...
mardi 7 août 2012
"Phares" au musée de la Marine
Le musée de la Marine propose,
jusqu'au 4 novembre 2012, une exposition consacrée aux phares. C'est un
panorama complet de l'histoire des phares français qui est ainsi
présentée, du dix-huitième siècle à nos jours. Les perfectionnements
techniques successifs sont évoqués de manière très pédagogique. L'architecture
n'est bien sûr pas négligée car, si les phares sont conçus, à partir du
dix-neuvième siècle, comme des éléments structurants des côtes françaises, ils
sont dès cette époque envisagés comme des œuvres à part entière, dignes de
figurer au programme des concours d'architecture de l'école des Beaux-arts.
C'est notamment l'architecte et ingénieur Léonce Reynaud (1803-1880) qui fut
chargé de coordonner la construction de dizaines de phares à partir des années
1830. On reste malheureusement un peu sur sa faim dans ce domaine : on aurait
aimé savoir si Reynaud, à défaut de concevoir un véritable standard
esthétique, a tenté d'établir des normes architecturales. Et, puisque les
phares effectivement construits sont d'une très grande variété dans leurs
forme, leurs matériaux et leurs partis pris esthétiques, on aurait souhaité que
le rôle respectif du régionalisme et du fonctionnalisme en architecture soit
évoqué, notamment pour les quelques phares construits au vingtième siècle.
Mais, c'est peut-être trop en demander à une exposition déjà très complète et
dont l'architecture ne constitue qu'un des aspects. Reste à apprécier
les nombreuses maquettes et la très riche iconographie d'une exposition qui
succède dignement à celle organisée par le musée de la Marine l'année dernière
pour commémorer les cinquante ans de la construction du paquebot France.
samedi 21 juillet 2012
Yutaka Takanashi à la Fondation Henri Cartier-Bresson
Il est toujours agréable de se rendre à la Fondation Henri Cartier-Bresson (installée dans un bel atelier d'artiste de Montparnasse des années 1920) pour y voir une des expositions qui y sont régulièrement présentées. Du 10 mai au 29 juillet 2012, ce sont deux séries du photographe japonais Yutaka Takanashi qui sont exposées. Le site Internet de la fondation laisse penser que ce photograhe s'est beaucoup intéressé à l'architecture et c'est effectivement le cas puisque le visiteur a l'occasion de voir deux séries de photographies prises à Tokyo à quinze ans d'intervalle : la première se compose de clichés en noir et blanc, essentiellement pris en extérieur pendant les années 1960, la seconde de clichés en couleur pris dans des bars à la fin des années 1970. Mais, si les photographies sont loin d'être inintéressants, on reste quand même sur sa fin : pourquoi présenter ces deux séries ? Sont-elles représentatives de l'œuvre de l'auteur ou de la photographie japonaise contemporaine ? D'une certaine appréhension de la ville ? On en sait pas beaucoup plus à la fin de la visite...
Y. Takanashi, Bar Toyota, 1965. |
http://www.henricartierbresson.org/prog/PROG_expopup1a_fr.htm
dimanche 24 juin 2012
Atget au musée Carnavalet
Le musée Carnavalet propose, jusqu'au 29 juillet 2012, une exposition de photographies prises par Atget (1857-1927) à Paris. Plusieurs centaines de clichés sont regroupés autour de différents thèmes (les métiers, les rues, les ornements architecturaux...). Cette abondance d'images permet de comprendre l'esprit de système qui présida, chez Atget, à la réalisation de très longues séries thématiques. Mais, la brièveté des textes d'accompagnement laisse le visiteur sur sa faim : à l'issue de l'exposition, on ignore non seulement comment s'est formé Atget, mais aussi ce qui le motivait à réaliser un travail documentaire aussi exhaustif et ce qui poussait des institutions comme le musée Carnavalet à acquérir les clichés qu'il réalisait...
http://carnavalet.paris.fr/fr/expositions/eugene-atget-paris
http://carnavalet.paris.fr/fr/expositions/eugene-atget-paris
Atget, Marchand ambulant place Saint-Médard, 1899. |
lundi 18 juin 2012
Le fonds André Bruyère à la Cité de l'architecture
Il y a quelques mois, la Cité de l'architecture présentait une brève rétrospective de l'oeuvre d'Henry Delacroix :
La présentation des nouvelles acquisitions de l'institution se poursuit depuis le 13 juin et jusqu'au 19 novembre 2012 avec l'oeuvre d'André Bruyère (1912-1998). Sont notamment exposés, un complexe touristique en Guadeloupe et un ensemble de logement HLM en Provence ainsi qu'un projet de gratte-ciel en forme d'oeuf pour New York. L'ensemble est accompagné d'une interview des années 1970, pleine de poésie mais peu révélatrice des références de l'architecte. Comme c'était déjà le cas pour Henry Delacroix, bien peu d'éléments biographiques sont fournis au visiteur qui ignore notamment où et comment s'est formé l'architecte.
http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/nouvelles_acquisitions/24695-andre_bruyere_1912-1998.html
André Bruyère, Projet de maison en forme d'oeuf, 1969, collection de la Cité de l'architecture. |
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