samedi 21 avril 2012

Berenice Abbott et Ai Weiwei au Jeu de Paume

Le Jeu de Paume présente, jusqu'au 29 avril 2012, deux expositions qui font une large place à la photographie d'architecture. On peut en effet voir de nombreuses photographies du Chinois Ai Weiwei  (né en 1952) et de l'Américaine Berenice Abbott (1898-1991). 

Ai Weiwei est un artiste polyvalent qui a collaboré avec Herzog et de Meuron à la réalisation du stade olympique de Pékin, a lui-même conçu quelques édifices et s'intéresse beaucoup à l'architecture dans les innombrables photographies qu'il présente dans ses livres ainsi que sur son blog. Ces photographies permettent de mesurer les changements qui s'opèrent depuis trente ans dans la structure urbaine et le paysage architectural des villes chinoises.

Ai Weiwei, Stade olympique, photographie, 2005-2008. 

Quant à Berenice Abbott, elle a contribué, lors d'un séjour de plusieurs années à Paris, à la redécouverte d'Atget à la fin des années 1920. Avant de se consacrer à la photographie d'expériences scientifiques dans les années 1960, elle a beaucoup photographié les Etats-Unis et notamment New York. L'exposition présente quelques magnifiques photographies des gratte-ciels de cette ville prises par Abbott au cours des années 1930.

Berenice Abbott, Vue de nuit, New York, 1932.

dimanche 15 avril 2012

"Pour l'amour de l'art. Artistes et amateurs français à Rome au XVIIIe siècle"


Le musée des Beaux-arts de Caen est très riche en œuvres du XVIIe et du XVIIIe siècles. Il est donc logique qu'il accueille, jusqu'au 29 avril 2012, une exposition initialement conçue par le musée des Beaux-arts du Canada. L'exposition adopte une conception très simple mais très pertinente, organisée autour de cinq thèmes : "Amateurs, mécènes et artistes", "L'enseignement académique", "La redécouverte de l'Antique", "Le paysage de Rome et ses environs" et "Fêtes et célébrations". Les œuvres sont issues de collections nord-américaines (Canada et États-Unis) ainsi que de musées français (Quimper, Montpellier, Besançon notamment). Elles font une très grande place à l'architecture, qu'il s'agisse d'études de ruines antiques, de projets pour des mécènes italiens ou français, de recueils de vases inspirés de l'Antique... En tout, une centaine d'œuvres sont présentées (tableaux, eaux-fortes, sanguines, livres, carnets de notes et de croquis). L'exposition mérite incontestablement un détour par la capitale de la Basse-Normandie.


lundi 9 avril 2012

Henry Delacroix à la Cité de l'architecture



La Cité de l'architecture présente, jusqu'au 28 mai 2012, une trentaine de dessins tirés du fonds d'Henry Delacroix (1901-1974) qu'elle a récemment acquis. Cette modeste exposition permet de voir comment l'architecte évolue rapidement, dans le courant des années 1930, de l'Art déco à un modernisme bien tempéré, qu'il s'agisse de la construction d'une villa bourgeoise ou de projets concernant des locaux professionnels (crèmerie, boucherie, etc.). L'exposition n'est pas sans intérêt mais elle est un peu frustrante : on aurait aimé en apprendre un peu plus sur cet architecte, ses études et sa carrière après les années 1930...

samedi 31 mars 2012

"Réparations, dédommagements. Revendications, évaluations et action publique"

La revue Histoire et mesure organise à l'EHESS, le 3 avril 2012, une journée d'études sur les réparations et les dédommagements. De nombreuses communications, publiées dans un prochain numéro de la revue, portent sur l'indemnisation des expropriations aux XVIIe et XVIIIe siècles, à Paris, Lyon et Marseille, d'autres abordent la question de la réparation des dommages de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale.

http://calenda.revues.org/nouvelle23350.html

dimanche 25 mars 2012

Hyperversailles

Le musée Lambinet est consacré à la vie à Versailles au XVIIIe siècle. Il présente jusqu'au 22 avril 2012 une exposition de photographies de Jean-François Rauzier intitulée Hyperversailles. On peut y voir une vingtaine de photographies en très grand format (2 x 3,50 m environ), pour une moitié prises à Versailles, pour l'autre moitié prise en Russie, aux Etats-Unis, en Italie ou dans les pays du Golfe. Dans tous les cas, ces photographies sont très travaillées : elles montrent des constructions architecturales ou des panoramas urbains utopiques, fondés sur une recomposition et une répétition à l'infini de détails ou de vues d'ensembles qui donnent l'impression d'avoir à faire à des axonométries déformées ou à des trompes-l'œil géants. On est cependant loin de l'hyperréalisme d'Andreas Gursky : les photographies de J.-F. Rauzier jouent délibérément avec les références historiques. Ainsi, la galerie des Glaces submergée ressemble à un décor de carnaval vénitien, la façade arrière du château est démultipliée et superposée pour évoquer une casbah orientale, le potager du roi est peuplé des créatures des fables de La Fontaine et l'escalier de l'hôtel de ville de Versailles apparaît comme une véritable jungle... L'exposition est intéressante dans la mesure où elle  permet de revoir sous un jour différent des monuments classiques.

    



dimanche 18 mars 2012

Le Corbusier photographe



La fondation Le Corbusier prolonge jusqu'au 30 mars 2012 la présentation de quelques clichés pris par Le Corbusier à l'aide d'une caméra acquise par lui en 1936. Les photographies n'ont rien d'exceptionnel, mais fournissent une bonne occasion de visiter la maison La Roche.

dimanche 11 mars 2012

Photographies à l'oeuvre

Le Jeu de Paume présente au château de Tours, jusqu'au 20 mai 2012, une exposition hors les murs consacrée à la deuxième reconstruction. Cette exposition est intitulée "Photographie à l'oeuvre" et présente environ 150 photographies prises, pendant les années 1944-1958 par le service photographique du MRU (Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme) au Havre, à Brest, Orléans, Tours, Noisy-le-Sec, etc. Ces photographies ne sont pas dénuées de valeur esthétique (les organisateurs établissent des parallèles avec l'oeuvre d'Atget et avec celle de Doisneau), mais elles valent surtout pour leur aspect documentaire. Elles permettent, en effet, de mieux comprendre la reconstruction, de ses prémisses sous le régime de Vichy à son achèvement à la fin des années 1950. La scénographie de cette modeste exposition est très sobre et les textes qui accompagnent les photographies sont brefs et très mesurés dans leur propos : ainsi, le caractère systématique de la modernisation entreprise par le MRU n'est pas passé sous silence. L'exposition bénéficie d'un site Internet qui permet notamment de visionner plusieurs films tournés, pendant les années 1940-1950, pour promouvoir l'oeuvre du MRU :