vendredi 21 juillet 2017

L'architecture japonaise à Paris au Pavillon de l'Arsenal

Le Pavillon de l'Arsenal présente jusqu'au 24 septembre une exposition consacrée à l'architecture japonaise à Paris. Contrairement à ce que pourrait laisser penser l'affiche qui évoque la période "1867-2017", on commence véritablement le parcours avec les élèves japonais de Le Corbusier pendant les années 1930, notamment Junzô Sakakura (1901-1969), auteur du pavillon japonais de l'exposition internationale de Paris de 1937 (architecte auquel la Maison de la culture du Japon a récemment consacré une exposition). Après l'intermède de la guerre, essentiellement marqué du point de vue des relations architecturales franco-japonaises par le séjour au Japon de Charlotte Perriand, les Japonais se font discrets à Paris, revenant timidement, pendant les années 1950, dans le cadre de projets menés à Paris par l'Unesco. C'est pendant les années 1960, et surtout pendant les années 1970 et 1980 qu'on les voit participer en grand nombre aux concours pour les projets tels que le Centre Pompidou, l'Opéra Bastille ou la BNF. Dans un premier temps, ils  repartent le plus souvent bredouilles, mais forts du soutien du grand amateur du Japon qu'était Jacques Chirac, alors maire de Paris, et par ailleurs soutenus par quelques grands mécènes comme François Pinault, les architectes japonais parviennent à s'imposer, travaillant désormais aussi bien pour des commandes institutionnelles, du logement social ou des maîtres d'ouvrage privés. Ils imposent avec audace, dans leurs constructions, un mélange de rigueur, d'attention au contexte et de souci du détail. Présente depuis près d'un siècle à Paris, de plus en plus visible, l'architecture japonaise méritait bien une exposition. Celle-ci est dans l'ensemble conforme à ce que produit habituellement le Pavillon de l'Arsenal (notons cependant qu'il vaut mieux éviter de visiter les lieux quand des groupes d'enfants s'adonnent très bruyamment au sport sur un mur d'escalade qu'on a eu l'idée saugrenue d'installer en plein milieu du Pavillon de l'Arsenal). 



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