Le numéro de l'automne 2016 de la revue Criticat est récemment sorti. Il contient un long article de l'urbaniste Marie Jorio sur la Défense, en particulier le quartier des Groues à Nanterre. M. Jorio montre très bien les rivalités entre le conseil municipal de Nanterre, les communes voisines des Hauts-de-Seine, l'EPAD et même l'Etat, rivalités aisément compréhensibles compte tenu des enjeux financiers considérables.
Le numéro se poursuit avec une longue interview d'Olivier Bastin, architecte belge ayant exercé la fonction de "maître architecte" de la région de Bruxelles de 2009 à 2014 ce qui l'a conduit à travailler sur le quartier entre-temps devenu célèbre de Molenbeek. Cette interview est accompagnée d'un très bon texte de l'écrivain flamand Stefan Hertmans, texte sur la difficulté d'être Flamand et Belge, et sur son bonheur d'être Bruxellois.
On a ensuite affaire à trois articles évoquant de nouvelles manières de faire de l'architecture, pour le meilleur et pour le pire. Du côté du meilleur, on peut citer le collectif Rotor (lui aussi belge) qui travaille au réemploi de matériaux de construction issus de démolitions (cf. l'article "L'architecture à l'envers" signé par l'un des fondateurs du collectif Lionel Devlinger).
Concernant le pire, on peut mentionner l'uniformisation de l'aménagement intérieur des appartements sous la pression du géant mondial de la sous-location Airbnb, uniformisation brillamment déconstruite par Pierre Chabard et Deborah Feldman ("Airbnb, plus (jamais) chez soi").
A mi-chemin, dans l'esprit, de la démarche progressiste de Rotor et des désespérants efforts d'Airbnb, on peut enfin citer le projet Wikihouse évoqué dans un article de Stéphane Berthier ; ce texte explique très précisément comment la volonté de simplifier l'architecture en permettant à tout un chacun de dessiner sa maison et d'en faire fabriquer les éléments dans un Fablab a paradoxalement abouti à un processus d'une très grande complexité, les promoteurs du projet n'ayant jamais remis en cause leur démarche initialement conçue pour du mobilier plutôt que pour l'architecture.
L'avant dernier article de ce numéro est en fait la traduction par Françoise Fromonot d'un texte de 2008 de l'architecte et théoricien américain Peter Eisenman dans lequel ce dernier évoque son "Grand tour" dans l'Italie du début des années 1960, à la découverte de l'architecture de la Renaissance et des édifices modernistes de la période fasciste.
Le numéro se clôt sur l'évocation tout en retenue de l'évolution de l'urbanisme et de l'architecture à Zurich au cours des dernières décennies. L'ensemble constitue une des meilleures livraisons de Criticat qui fêtera bientôt ses dix ans.
Le numéro se poursuit avec une longue interview d'Olivier Bastin, architecte belge ayant exercé la fonction de "maître architecte" de la région de Bruxelles de 2009 à 2014 ce qui l'a conduit à travailler sur le quartier entre-temps devenu célèbre de Molenbeek. Cette interview est accompagnée d'un très bon texte de l'écrivain flamand Stefan Hertmans, texte sur la difficulté d'être Flamand et Belge, et sur son bonheur d'être Bruxellois.
On a ensuite affaire à trois articles évoquant de nouvelles manières de faire de l'architecture, pour le meilleur et pour le pire. Du côté du meilleur, on peut citer le collectif Rotor (lui aussi belge) qui travaille au réemploi de matériaux de construction issus de démolitions (cf. l'article "L'architecture à l'envers" signé par l'un des fondateurs du collectif Lionel Devlinger).
Concernant le pire, on peut mentionner l'uniformisation de l'aménagement intérieur des appartements sous la pression du géant mondial de la sous-location Airbnb, uniformisation brillamment déconstruite par Pierre Chabard et Deborah Feldman ("Airbnb, plus (jamais) chez soi").
A mi-chemin, dans l'esprit, de la démarche progressiste de Rotor et des désespérants efforts d'Airbnb, on peut enfin citer le projet Wikihouse évoqué dans un article de Stéphane Berthier ; ce texte explique très précisément comment la volonté de simplifier l'architecture en permettant à tout un chacun de dessiner sa maison et d'en faire fabriquer les éléments dans un Fablab a paradoxalement abouti à un processus d'une très grande complexité, les promoteurs du projet n'ayant jamais remis en cause leur démarche initialement conçue pour du mobilier plutôt que pour l'architecture.
L'avant dernier article de ce numéro est en fait la traduction par Françoise Fromonot d'un texte de 2008 de l'architecte et théoricien américain Peter Eisenman dans lequel ce dernier évoque son "Grand tour" dans l'Italie du début des années 1960, à la découverte de l'architecture de la Renaissance et des édifices modernistes de la période fasciste.
Le numéro se clôt sur l'évocation tout en retenue de l'évolution de l'urbanisme et de l'architecture à Zurich au cours des dernières décennies. L'ensemble constitue une des meilleures livraisons de Criticat qui fêtera bientôt ses dix ans.
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