La Cité de l'architecture présente jusqu'au 8 septembre 2013 une exposition sobrement intitulée Rudy Ricciotti, architecte. Dans un premier temps, un diaporama un peu statique, évoque les principales constructions de l'architecte, né en 1952 en Algérie. On découvre ensuite quelques moulages qui servent au coffrage des éléments de béton dont se composent la plupart de ses édifices ainsi que quelques-uns de ces blocs de béton, le tout étant présenté sans beaucoup de précisions techniques. L'exposition ne comporte par ailleurs quasiment pas de maquettes et il faut attendre la dernière section pour découvrir plus en détail les œuvres de Ricciotti, grâce à des bornes interactives très bien conçues (mais ces bornes d'usage individuel sont au nombre de deux seulement...). Une passionnante interview donnée par Ricciotti à Francis Rambert en février 2013 complète l'ensemble : l'architecte y explique son rejet du high tech et du minimalisme d'Europe du Nord et prône une architecture méditerranéenne fondée sur une utilisation audacieuse de bétons très performants. Dans une salle un peu excentrée, on peut enfin voir un autre film commandé par la Cité de l'architecture à la cinéaste Laetitia Masson : il ne faut surtout pas rater ce film un peu expérimental, intitulé L'Orchidoclaste, dans lequel l'architecte n'hésite pas à se livrer.
On peut regretter la place trop grande faite, dans cette exposition, aux médias audiovisuels et numériques (d'autant plus que les bancs sont encore une fois trop rares pour pouvoir profiter dans de bonnes conditions des documents ainsi diffusés). Mais ces supports sont en fait pertinents et on ne peut que se réjouir du coup de projecteur porté sur un architecte majeur dont l'oeuvre est très intéressante et dont la personnalité s'avère vraiment attachante.
Ricciotti Rudy, Pavillon noir, Aix-en-Provence, 1999-2006. |
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