jeudi 29 décembre 2016

Spectaculaire Second empire



Le musée d'Orsay présente jusqu'au 15 janvier une grande exposition consacrée au Second empire, époque décriée à cause du coup d'Etat à l'origine du régime de Napoléon III. L'exposition couvre le champ des beaux-arts, celui des arts décoratifs et celui de l'architecture. Elle entend notamment rendre compte des goûts de l'empereur, de sa femme et de leur entourage, ce qui la conduit à évoquer le néogothique de Viollet-le-Duc et le classicisme de Garnier, la redécouverte de l'art pompéien et la fascination de l'impératrice pour Marie-Antoinette ainsi que l'architecture métallique du Palais de l'industrie et tout cela sans négliger les débuts des Impressionnistes. L'exposition n'est bien sûr pas sans intérêt mais, dans sa volonté de présenter un panorama intégral de l'art et de l'architecture du règne de Napoléon III, elle risque de désorienter le visiteur. La logique d'exhaustivité justifie en effet, a posteriori, l'éclectisme de l'époque mais, elle complique l'établissement de continuités avec les périodes précédant ou suivant le Second empire aussi bien que les comparaisons avec l'évolution des arts dans les pays voisins de la France.

http://www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/au-musee-dorsay/presentation-generale/article/spectaculaire-second-empire-44074.html?tx_ttnews%5BbackPid%5D=649&cHash=dda67fe98b

samedi 10 décembre 2016

Pompéi vu par les architectes français à l'école des Beaux-arts

Jusqu'au 13 janvier, on peut voir à l'école des Beaux-arts de Paris une petite exposition concernant Pompéi vu par les artistes français au dix-neuvième siècle. On peut y découvrir des projets de décoration et des dessins réalisés a posteriori par les lauréats du prix de Rome, à leur retour en France. On peut y voir aussi les relevés de peintures antiques parfois disparues ou irrémédiablement endommagées de nos jours. On peut, enfin, y admirer certains projets de restauration de grands édifices ou d'ensembles urbains pompéiens tels que le forum, projets conçus par les architectes dans le cadre de leur séjour romain. L'impact de la découverte de l'architecture et de la peinture pompéiennes sur les artistes français du dix-neuvième siècle est visible in situ dans les bâtiments de l'école, en grande partie dus à Félix Duban (1797-1870), Grand prix de Rome en 1823 et partisan d'une polychromie inspirée de l'antique. 

http://www.beauxartsparis.com/images/telechargements/pdf/presse/Pompei/CP-Pompei.pdf 

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François-Wilbrod Chabrol (1835-1919), Projet de restauration du temple d'Apollon, 1867.

lundi 28 novembre 2016

Thomas Jorion à la galerie Esther Woerdehoff

On pouvait voir, jusqu'au 26 décembre 2016, à la galerie Esther Woerdehoff de Paris, une exposition de photographies de Thomas Jorion, intitulée Vestiges d'empire. Ces photos montrent de manière frontale l'intérieur de bâtiments construits à l'époque des colonies françaises. On découvre ainsi des cathédrales néogothiques, des villas Art déco, des cinémas modernes, le plus souvent en ruines, au Sénégal, à Madagascar, mais aussi en Indochine et en Inde. 

http://www.ewgalerie.com/ 

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Eglise du Sacré-Cœur, Vietnam, 1934. 

lundi 21 novembre 2016

"Réver(cités)"

Jusqu'au 4 décembre, on peut voir à la Cité de l'architecture, une exposition intitulée "Réver(cités)". Consacrée aux "villes recyclables et résilientes", cette exposition évoque la reconversion de sites industriels en quartiers résidentiels. Elle se penche aussi sur les nombreux projets de constructions évolutives, qu'il s'agisse de bâtiments ou de villes entières. Il y est beaucoup question de démarches participatives, d'écoconstruction, de recyclage et même de résilience. L'exposition rappelle celle en trois parties que la Cité de l'architecture a récemment présenté sous le titre "Un bâtiment, combien de vie ?" On peut aussi la rapprocher des deux expositions récemment consacrées par la Cité aux Kroll et à Yona Friedman, la subversion en mois cependant, car "Réver(cités)" est organisée par l'Observatoire de la Ville sponsorisé par Bouygues. L'ensemble s'avère intéressant, mais pâtit d'une démarche qui procède un peu trop par une accumulation d'études de cas. La scénographie est soignée mais pas toujours efficace : une seule maquette est présentée, les cartels sont toujours très longs et parfois difficiles à lire (notamment quand les textes sont écrits en blanc sur fond jaune). Le choix pertinent des exemples retenus mérite cependant le détour. 


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lundi 7 novembre 2016

"Tous à la plage !"



La Cité de l'architecture présente jusqu'au 12 février 2017 une exposition consacrée à l'architecture des bains de mers en France. La démarche étant essentiellement chronologique, on découvre successivement les premiers bains de mer en Angleterre au dix-huitième siècle, le développement des petites cités balnéaires de la côte normande, l'invention de la Riviera française sur la Côte d'Azur et à Monaco, l'essor des colonies de vacances en Bretagne, les grands projets d'aménagement du littoral en Aquitaine et dans le Languedoc... Les maquettes et projets de construction sont accompagnés de nombreux objets, d'affiches, de photos, le tout étant intelligemment présenté, sans les vidéos souvent excessivement longues ou les cartels interminables qui appesantissent parfois les expositions de la Cité de l'architecture. L'ensemble aurait d'ailleurs pu être présenté dans le musée de la Marine voisin dont les expositions conjuguent souvent rigueur scientifique et accessibilité au plus large public : ce n'est pas sans raison que l'exposition est intitulée "Tous à la plage !" Mais c'est peut-être ce qui en laissera certains frustrés : dans sa volonté de ne pas ennuyer le visiteur, l'exposition évite par exemple d'évoquer la doctrine de l’École des Beaux-arts concernant l'architecture des bains de mer. Par ailleurs, les départements et territoires d'Outre-Mer qui constituent l'essentiel du patrimoine maritime de la France sont quasiment passés sous silence et l'architecture des cités balnéaires de l'époque coloniale est à peine mentionnée. 

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/26319-tous_a_la_plage.html 

mardi 11 octobre 2016

Yona Friedman à la Cité de l'architecture

La Cité de l'architecture présente, jusqu'au 7 novembre, une exposition consacrée à l'attachant architecte franco-hongrois Yona Friedman (né en 1923). Après celle consacrée en 2015 à Simone et Lucien Kroll, il s'agit à nouveau d'évoquer un des pionniers de l'architecture participative. Bien que Friedman ait très peu eu l'occasion de mettre en pratique ses idées, il les a abondamment développées dans de nombreuses publications. C'est ce qui lui vaut d'avoir exercé une grande influence malgré ses projets souvent très utopiques. L'exposition s'avère donc intéressante par son sujet, mais on peut déplorer qu'elle n'ait pas bénéficié d'un cadre aussi valorisant que celle consacrée aux Kroll : les fac-similés sont bien trop nombreux par rapports aux originaux (et ne sont pas toujours signalés), la scénographie centrée sur un grand vide n'est pas très convaincante, organisée autour d'écrans devant lesquels le public doit s'asseoir sur de tout petits tabourets. 

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/26193-yona_friedman.html

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lundi 26 septembre 2016

"Architecture. Passions" : Jean-Michel Wilmotte et associés à l'espace Richaud de Versailles

On pourra voir jusqu'au 27 novembre, à l'espace Richaud de Versailles, une rétrospective de l’œuvre de Jean-Michel Wilmotte (né en 1948) et de son agence. Le début de l'exposition laisse craindre une démarche trop hagiographique pour être vraiment intéressante. La suite s'avère cependant convaincante. L'exposition est en effet très bien conçue : dans un premier temps, on nous présente les principales données concernant l'agence et le travail de la fondation Wilmotte pour les jeunes architectes ; ensuite, on rentre dans le cœur du sujet avec une salle présentant des maquettes de concours auxquels Wilmotte a récemment participé ainsi que des diaporamas très bien conçus sur le travail de l'agence dans le domaine de l'urbanisme, de l'architecture et du mobilier. A l'étage et dans le sous-sol de l'espace Richaud, c'est le travail de Wilmotte pour l'aménagement de chais viticoles, pour le musée royal d'Amsterdam ou pour la nouvelle cathédrale orthodoxe de Paris que l'on peut approcher de plus près. Présentée dans un lieu entièrement et brillamment rénové par l'architecte (la chapelle de l'ancien hôpital Richaud), cette ode à son travail fonctionne, malgré l'absence de recul critique parfois un peu gênante. Cette excellente opération de communication est aussi une bonne exposition d'architecture.


Wilmotte & Associés - Exposition "Architecture Passions, 40 ans de création Wilmotte & Associés"

mercredi 21 septembre 2016

Josef Sudek, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige au Jeu de Paume

Le Jeu de Paume présente jusqu'au 25 septembre une exposition retraçant l’œuvre du photographe tchécoslovaque Josef Sudek (1896-1976). Sous-titrée "Le monde à ma fenêtre", cette rétrospective fait une large place à l'architecture, notamment celle de Prague, qu'il s'agisse des monuments emblématiques de la Vieille Ville ou de bâtiments contemporains de la vie de Sudek. La série éponyme photographiée depuis la maison de l'artiste prouve sa grande curiosité et, comme toutes les autres séries exposées, sa virtuosité dans le tirage de ses clichés. On peut aussi voir, jusqu'au 25 septembre également, une exposition de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, artistes libanais tous deux nés en 1969, exposition portant pour titre "Se souvenir de la lumière", il y est question des traces laissées par les nombreux conflits qui se sont déroulés au Liban depuis les années 1970, qu'il s'agisse des souvenirs imprimés dans les mémoires des protagonistes, des traces matérielles des destructions, mais aussi des  paysages urbains antérieurs à la guerre tels qu'ils sont fantasmés par les Libanais d'aujourd'hui.



http://www.jeudepaume.org/?page=article&idArt=2475

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Josef Sudek, Prague pendant la nuit, années 1950.

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Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Wonderful Beirut, 1998-2006.

mercredi 17 août 2016

Archiscopie #6

Le sixième numéro de la nouvelle série d'Archiscopie est récemment sorti. Parmi les articles de ce numéro, on peut signaler un compte-rendu de Simon Texier sur le dernier livre de Jacques Lucan à propos de la la possibilité d'une théorie de l'architecture et une étude d'Eve Jouannais sur l'urbanisme social à Medellín (Colombie). Du côté de l'histoire de l'architecture, on peut notamment citer une recension de deux livres de Fabien Bellat sur l'architecture soviétique par Jean-Pierre Le Dantec et celle par François Chaslin de la correspondance entre Le Corbusier et William Ritter, correspondance éditée par Marie-Jeanne Dumont. 

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jeudi 7 juillet 2016

"Habiter le campement" à la Cité de l'architecture



Jusqu'au 29 août, on peut voir à la Cité de l'architecture une exposition intitulée Habiter le campement. Cette manifestation commence par la projection d'une série de cartes consacrées à six catégories d'adeptes des camps : les nomades, les voyageurs, les "infortunés", les réfugiés, les conquérants et les contestataires. Ces cartes sont tellement approximatives qu'elles laissent craindre le pire pour la suite de l'exposition. La suite ne convainc d'ailleurs pas toujours : l'idée que le monde "s'encampe" repose sur de vagues ressemblances entre les campements plus ou moins traditionnels des rares peuples encore nomades, les abris de fortune des SDF et les camping-cars les plus modernes. Bien qu'elles soient censées avoir conduit à l'établissement d'une véritable typologie, ces analogies ne sont cependant pas véritablement soulignées dans les brefs textes qui accompagnent l'exposition. Exposition qui se compose essentiellement d'un grand nombre de photographies récentes, la seule référence à l'histoire se situant au tout début du parcours, pour évoquer les camps construits par les Britanniques pendant la guerre des Boers (1899-1902). Ce sont ces nombreuses photographies face auxquelles le visiteur est un peu livré à lui-même qui font l'intérêt, essentiellement iconographique, de cette exposition sur les différentes sortes de camps.


© graphisme K. Epale

jeudi 2 juin 2016

Les Universalistes portugais à la Cité de l'architecture

La Cité de l'architecture présente, jusqu'au 29 août 2015 une exposition intitulée Les Universalistes et sous-titrée 50 ans d'architecture portugaise. Elle entend retracer un demi-siècle de production des architectes portugais, de 1960 à aujourd'hui en s'appuyant notamment sur les théories du philosophe Eduardo Lourenço (né en 1923). Ce dernier considère que le Portugal s'est montré universaliste, donc très européen, en se tournant vers le grand large dès la fin du Moyen Âge et en restant présent plus de quatre siècles durant dans certaines régions d'Asie et surtout d'Afrique. Le premier temps fort de l'exposition concerne justement les réalisations architecturales de l'outre-mer colonial portugais notamment au Mozambique et en Angola. On découvre ainsi que la dictature de Salazar, tout en luttant pour conserver au pays son empire colonial s'était engagée, non sans audace, dans la voie d'une certaine modernisation architecturale. La deuxième partie de l'exposition est centrée sur l'école de Porto, déjà active à l'époque de Salazar mais dont la réputation s'est surtout développée après la Révolution des œillets de 1974. Il y est surtout question des œuvres d'Alvaro Siza (né en 1933) et de son élève Eduardo Souto de Moura (né en 1952), tous deux lauréats du prix Pritzker, respectivement en 1992 et 2011. Coorganisée par la Fondation Gulbenkian, cette exposition s'avère des plus roboratives, fournissant quelques-unes des clés du succès de certains architectes portugais. 

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/26189-les_universalistes.html

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mardi 24 mai 2016

Archiscopie #5

Le cinquième numéro de la nouvelle série de la revue Archiscopie est récemment sorti. Parmi les constructions récentes évoquées dans ce numéro, on peut citer le Whitney Museum de New York par Renzo Piano et l'école nationale supérieure maritime du Havre. Ce numéro comporte aussi des articles sur la réhabilitation des tours du pont de Sèvres à Boulogne, sur la transformation du sanatorium de Clermont-Ferrand en école d'architecture ou celle d'un fort militaire en centre équestre à Feyzin, dans le Rhône. On peut aussi lire, dans ce même numéro, un intéressant article de Julien Bastoen sur le grand nombre de pastiches architecturaux récemment construits en Allemagne et un article bibliographique sur le génie civil en Italie depuis 1945 ainsi qu'un compte-rendu d'un livre évoquant L'Aventure du béton assemblé pendant la reconstruction faisant suite à la Deuxième Guerre mondiale. 

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mardi 10 mai 2016

"Le patrimoine détruit par la guerre"

L'émission de France Culture Du Grain à moudre a récemment diffusé un débat intitulé "Le patrimoine détruit par la guerre est-il perdu ?". Il y était notamment question des récentes destructions causées par Daech en Syrie, mais les participants ont aussi évoqué la reconstruction en Europe après la Seconde Guerre mondiale.

http://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-moudre/le-patrimoine-detruit-par-la-guerre-est-il-perdu

vendredi 29 avril 2016

"Réinventer Paris" au Pavillon de l'Arsenal



On peut voir jusqu'au 8 mai, au Pavillon de l'Arsenal, une exposition intitulée Réinventer Paris. Cette exposition n'en est pas vraiment une puisqu'il s'agit en fait d'une présentation succincte d'un très grand nombre de projets lauréats d'un appel à projets lancé par la ville de Paris. La topographie est le seul fil conducteur de l'ensemble, les projets étant présentés par quartier. Cette exposition n'est pas sans intérêt mais s'avère beaucoup trop foisonnante et insuffisamment conceptualisée pour véritablement convaincre. On en ressort abasourdi par la multitude des images entrevues, sans avoir compris en quoi l'architecture parisienne récente se distingue de celles des époques précédentes ou des autres métropoles européennes. 
On peut par ailleurs voir une exposition de 12 projets participatifs destinés notamment à lutter contre la spéculation immobilière à Paris. L'ensemble est plein de bonnes intentions : il est prévu de planter le moindre m² de terrasse de tomates cultivées en commun et les femmes chefs de projets sont des "cheffes". Mais malgré ou peut-être à cause de ce respect absolu du politiquement correct, les projets ne donnent vraiment pas l'impression de pouvoir enrayer la gentrification galopante de l'est de Paris.  

http://www.pavillon-arsenal.com/fr/expositions/10317-derniers-jours-de-lexposition-reinventerparis.html

http://www.pavillon-arsenal.com/fr/expositions/10346-habitat-participatif.html

dimanche 20 mars 2016

Ateliers d'artistes

Le très méconnu musée Mendjisky installé à Paris dans un bâtiment construit par Robert Mallet-Stevens présente jusqu'au 23 mars une exposition consacrée aux ateliers spécifiquement construits pour des artistes ; ateliers souvent collectifs, construits en très grand nombre dans la capitale à partir de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle et jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, avec une apogée à la Belle époque et pendant les années 1920. L'exposition est modeste, se composant de quelques maquettes et de panneaux illustrés de plans et de photographies, mais elle est bien conçue et permet de découvrir des bâtiments souvent plus connus par l'histoire de la peinture que par celle de l'architecture. 


vendredi 18 mars 2016

Bernard Huet à la Cité de l'architecture

Bernard Huet, "Abords de la cathédrale d'Amiens", 1998.

Parmi ses récentes acquisitions, la Cité de l'architecture présente quelques projets de Bernard Huet (1932-2001). Comme c'est toujours le cas dans cette section de la Cité, l'approche est minimaliste. On découvre quelques projets pour des concours auxquels l'architecte a participé. Mais il faudra attendre une exposition plus vaste pour vraiment percevoir l'influence de cet architecte difficile à classer, plus connu pour son enseignement ou son travail d'éditeur de revue que pour ses projets dont certains sont cependant très imposants. 

dimanche 13 mars 2016

La Première Guerre mondiale à la Cité de l'architecture

Jacques Carlu, "Poilu".

On pouvait voir jusqu'à la fin du mois de janvier, à la Cité de l'architecture, une présentation de quelques croquis pris par l'architecte Jacques Carlu (1890-1976) pendant la Grande Guerre, croquis présentés, comme toujours assez succinctement, dans le cadre des "Nouvelles acquisitions" de l'institution.

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En attendant l'inauguration en avril de deux expositions consacrées à l'architecture des camps et à l'architecture portugaise du vingtième siècle, on peut voir dans la petite salle Viollet-le-Duc une exposition portant sur la même époque intitulée 14-18. Le Patrimoine s'en va-t-en guerre. Il ne s'agit pas de la grande exposition qu'on pourrait attendre sur un tel sujet : l'ampleur réelle des destructions n'est par exemple jamais vraiment évoquée, on est plutôt confronté à une brève histoire de la représentation des destructions notamment lors d'une exposition organisée au Palais du Trocadéro. L'ensemble est assez complet et pédagogique mais suscite une certaine frustration : on aurait aimé en savoir plus sur les images dont se sont inspirés les propagandistes et sur les résonances que les images de ruines de 1914-1918 pourraient trouver dans l'actualité... 



mardi 8 mars 2016

Archiscopie #4



Le numéro 4 de la nouvelle série d'Archiscopie est sorti en octobre 2015. On peut notamment y lire un article d'Eve Jouannais sur l'habitat participatif et un article de Jean-François Pousse revenant sur les récentes évolutions du Familistère de Guise. Le nouveau siège d'Hachette à Vanves, le lycée international Nelson Mandela de Nantes, l'Institut aragonais d'art et de culture contemporains de Saragosse, la rénovation de la Maison de la radio et le foyer de l'enfance de Mantes-la-Jolie font eux aussi l'objet d'articles d'actualité. Dans la partie plus historique de la revue, on trouve des articles sur Frank Lloyd Wright tant à Broadacre City qu'à Venise, un compte-rendu d'exposition sur le Bardo de Tunis, l'évocation de l'utopie indienne avortée d'Auroville et de l'architecte récemment décédé Jean Aubert ainsi qu'un tour d'horizon des publications relatives à la littérature architecturale. L'ensemble est complété par l'abondante bibliographie de l'année écoulée.   

samedi 27 février 2016

Actualité de la Cité de l'architecture

On peut encore voir jusqu'au 29 février, plusieurs expositions actuellement présentées à la Cité de l'architecture. Outre la très bonne rétrospective de l'Atelier d'urbanisme et d'architecture, les deux principales expositions sont consacrées à Chandigarh et à Renzo Piano. Celle sur Chandigarh n'est pas inintéressante mais se disperse en une multitude d'approches, essayant assez vainement de retracer l'histoire de la ville avant, pendant et après Le Corbusier dont le cinquantenaire de la mort fournit un prétexte un peu mince à la manifestation. Celle sur Renzo Piano est plus convaincante : conçue en collaboration avec l'agence de l'architecte, elle a l'intelligence de se concentrer sur quelques chantiers majeurs qui ont jalonné la carrière de Piano depuis le milieu des années 1970 ; cela permet de bien comprendre sa manière de travailler, conciliant intérêt pour la technologie, sensibilité à l'histoire et souci de l'écologie, dans une démarche très pragmatique. On peut par ailleurs voir une exposition des recherches menées par l'école de Chaillot sur la ville bretonne de Tréguier et une série de photographies prises par les habitants d'Athènes au travers de leurs fenêtres.

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/25966-chandigarh_50_ans_apres_le_corbusier.html

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/25964-la_methode_piano.html

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/25967-nouveaux_regards_sur_le_patrimoine_de_la_cite_de_treguier.html

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jeudi 25 février 2016

"Zones de confort" aux Galeries Poirel de Nancy

Les Galeries Poirel de Nancy présentent, jusqu'au 17 avril 2016, sous le titre Zones de confort une sélection d'objets du Centre national des arts plastiques. Il s'agit de la première partie d'un programme d'expositions en trois temps. C'est probablement ce qui peut expliquer le nombre relativement réduit d'objets présentés, si l'on compare à ce qu'on a pu voir récemment au musée des Arts et métiers (Invention/Design) ou à la Gaieté Lyrique (Oracles du design). Mais c'est justement ce qui fait l'intérêt de cette sélection présentée à Nancy dans les vastes espaces des Galeries Poirel : en plus petit nombre, les objets se répondent ou s'opposent de manière beaucoup plus pertinente que lorsqu'ils sont entassés les uns sur les autres. Le découpage de la Zones de confort en sections est évidemment subjectif et le titre reprend une expression à la mode, mais l'ensemble fournit un panorama sinon exhaustif du moins cohérent du mobilier contemporain. Notons que l'ensemble est accompagné de notices imprimées gratuites qui permettent de repérer facilement les œuvres tout en donnant quelques informations sur les partis pris des organisateurs de l'exposition.

http://www.poirel.nancy.fr/zones-de-confort/

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jeudi 21 janvier 2016

L'École de Nancy et la politique

Le musée des Beaux-arts de Nancy présente, jusqu'au 25 janvier une exposition intitulée "L'école de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps". On évoque notamment le rapport de Victor Prouvé et surtout d’Émile Gallé aux provinces perdues d'Alsace-Moselle, leur implication dans les combats républicains, leur engagement dreyfusard, leur soutien aux Boers ou aux Irlandais en lutte contre les Britanniques, leur sensibilité à la cause arménienne, etc. Il y est aussi question, à la marge, de leur intérêt pour l'urbanisme et l'architecture progressiste de leur époque, notamment à l'occasion de la construction de la Maison du peuple de Nancy.

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