mercredi 25 juin 2014

Bernard Zehrfuss à la Cité de l'architecture

La Cité de l'architecture présente, jusqu'au 13 octobre 2014, une exposition de l’œuvre de Bernard Zehrfuss (1911-1996) intitulée "La poétique de la structure". L'exposition n'est pas aussi ambitieuse que celle consacrée à Bernard Tschumi au Centre Pompidou : on a en fait affaire à une rétrospective des principales étapes de la vie professionnelle de l'architecte, de ses débuts dans l'Afrique du Nord en reconstruction à partir de 1943 au musée gallo-romain construit à Lyon dans les années 1980, en passant par le siège parisien de l'Unesco et l'aménagement de la Défense autour du projet du Cnit. On peut regretter l'absence d'un véritable parti, peut-être liée au fait que l'exposition est la première consacrée à l'architecte, en tous cas depuis longtemps. On peut aussi regretter le passage un peu rapide sur certains faits : l'obtention par Zehrfuss du Grand Prix de Rome en 1939, ses tentatives peu concluantes de s'illustrer dans le logement social avec l'immense barre du Haut-du-Lièvre de Nancy, le rôle de son agence sont par exemple peu évoqués. La concentration sur les seules œuvres construites ne laisse par ailleurs que peu de place à des approches transversales, ce qui est très dommage car les quelques films présentés dans le cadre de l'exposition laissent penser que Zehrfuss n'était pas dépourvu d'idées, sur le rôle social de l'architecte et sur la formation au sein des écoles d'architecture en particulier. Mais l'exposition, qui témoigne par ailleurs d'une solide érudition, mérite incontestablement le détour.    

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/25535-bernard_zehrfuss_1911-1996.html

Cnit, 1952-1958, Zehrfuss architecte.

dimanche 22 juin 2014

"Proximité(s)" à la Cité de l'architecture

La Cité de l'architecture présente jusqu'au 29 juin dans le hall About une exposition intitulée Proximité(s). Organisée par l'Observatoire de la ville grâce au mécénat de Bouygues, cette manifestation d'architecture et d'urbanisme évoque de manière très suggestive les recherches menées dans le domaine des transports et des communications pour rendre les villes plus agréables à leurs habitants. Les questions qui fâchent sont soigneusement laissées de côté : résolument optimiste, l'exposition ignore les effets pervers de la gentrification des centre-villes, elle néglige la course à la tertiarisation de haut niveau entraînant la construction de millions de m² de bureaux qui restent bien souvent vides et elle ne se pose pas la question, pourtant cruciale dans le cas de la France, de la macrocéphalie urbaine. On aurait cependant tort de ne pas profiter de cette occasion de voir présenter, de manière originale, de nombreux projets européens très innovants. 

http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/25415-proximites.html