vendredi 25 avril 2014

Les hôtels de la Guerre et des Affaires étrangères de Versailles

La Fabrique de l'histoire a récemment diffusé une balade radiophonique en compagnie de l'historien du patrimoine Basile Baudez et de la conservatrice des bibliothèques de Versailles Sophie Danis. Le but de cette visite très évocatrice : les hôtels de la Guerre et des Affaires étrangères. Construits quelques décennies avant la Révolution à proximité du château de Versailles, ces édifices furent les tout premiers conçus spécifiquement, en France, pour abriter les bureaux de ministères. 

http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-ministre-et-ministere-13-2014-01-13

jeudi 24 avril 2014

"Cathédrales, 1789-1914, un mythe moderne" au musée des Beaux-arts de Rouen

Le musée des Beaux-arts de Rouen présente, jusqu'au 31 août 2014, une exposition consacrée aux cathédrales pendant un long dix-neuvième siècle qui court de la Révolution à la Première Guerre mondiale incluse. Dans un premier temps, l'absence d'un parti clair déroute : on ne rappelle que succinctement au visiteur ce qu'est une cathédrale et ce qu'est le style gothique, et a aucun moment on ne lui explique pourquoi l'exposition semble se préoccuper des seules cathédrales gothiques, tout en s'autorisant parfois un détour par une église paroissiale ou une abbaye, pour peu qu'elle soit elle aussi gothique... Le texte introduisant l'exposition fait par ailleurs craindre une vision un peu datée de l'histoire de la réception du style gothique : assimilé à l'art germanique à partir de la Renaissance, il aurait été redécouvert au début du dix-neuvième siècle par les romantiques avant d'être ardemment revendiqué comme une gloire nationale, notamment en France et en Allemagne... La problématique demeure donc implicite et n'apparaît qu'au fil des salles : elle consiste à se demander comment la cathédrale, et essentiellement la cathédrale ou la grande église gothique, a pu devenir un mythe à travers les représentations picturales et littéraires et cela aussi bien en France qu'en Allemagne mais aussi en Grande-Bretagne. Ce n'est donc pas par son approche novatrice que cette exposition se distingue, ce qui n'a rien d'étonnant puisqu'elle a manifestement pour but de vulgariser des connaissances auprès de nombreux visiteurs et pas de révolutionner l'histoire de l'art. Ce qui en fait le grand intérêt, même pour un public de connaisseurs, c'est la diversité et surtout la grande qualité des œuvres exposées. On pourra regretter que la période révolutionnaire ne soit que très brièvement évoquée, de même que les grandes campagnes de restauration du dix-neuvième siècle ; on pourra déplorer l'importance peut-être trop grande accordée à quelques édifices, les cathédrales de Paris, Rouen, Reims et Cologne se taillant la part du lion ; mais on ne peut que se réjouir de la liste impressionnante des artistes exposés et notamment des artistes britanniques ou germaniques : à côté des sculptures, dessins et tableaux de Viollet-le-Duc, Hugo, Pissaro, Sisley, Jongkind, Monet, Rodin, Redon, Gustave Moreau, figurent ainsi Turner, Ruskin, Constable, Goethe, Schinkel et Friedrich. L'ensemble représente une impressionnante collection d’œuvres qui finit par convaincre de la dimension "mythique" acquise par la cathédrale gothique au cours du dix-neuvième siècle. Après avoir succinctement mais pertinemment évoqué la Première Guerre mondiale, l'exposition se conclut sur une dernière salle dans laquelle on peut admirer des œuvres de l'entre-deux-guerres de Bruno Taut et de Lyonel Feininger. Ces dernières œuvres soulignent le rôle important pris, dans l'incontestable réussite que constitue cette exposition, par les prêts d'institutions allemandes. L'exposition est en fait binationale, coorganisée avec le musée Wallraf-Richartz de Cologne où elle sera présentée à partir de septembre 2014.
    



mardi 22 avril 2014

Le Paris de Martin Parr à la Maison européenne de la Photographie

La Maison européenne de la Photographie a commandé à Martin Parr une série sur Paris. Ces photographies et quelques autres plus anciennes sont exposées jusqu'au 25 mai 2014. On y voit des Parisiens et des touristes souvent occupés à utiliser ou consulter leurs téléphones portables, ce qui n'est pas propre à Paris. Mais on voit aussi un peu de ce qui fait le Paris moderne : les touristes tassés sur les tours de Notre-Dame encombrées de filets de sécurité pour éviter la chute des gargouilles, les Parisiens profitant nonchalamment de l'opération "Paris-Plage", des hôtels dans le quartier de la Goutte d'Or, etc.

lundi 21 avril 2014

"Moi, Auguste empereur de Rome..." au Grand Palais

Le premier véritable empereur de Rome, Auguste, est mort en 14, il y a 2000 ans. Alors qu'il s'appelait encore Octave, il a mis une partie du bassin méditerranéen à feu et à sang, d'abord pour venger César qui l'avait adopté, puis pour se débarrasser d'Antoine qui était devenu son rival. Devenu Auguste, il s'est attaché à établir l'empire, à restaurer la paix et la prospérité, tout en travaillant à sa propre légende, accréditant l'idée que son règne correspondait à un "âge d'or". C'est à cet âge d'or et à la diffusion de la propagande d'Auguste dans l'ensemble de la société romaine que le Grand Palais a choisi de consacrer, avec le musée du Louvre, une très vaste exposition jusqu'au 13 juillet 2014. On peut voir dans cette exposition quelques objets de la vie quotidienne en verre ou en terre cuite, mais on peut surtout admirer des œuvres rares issues des collections du Louvre et de quelques-uns des plus grands musées européens : des monnaies, des camées en pierres précieuses et surtout de magnifiques statues, notamment des bustes d'Auguste et de l'ensemble de l'entourage impérial. Si l'architecture n'est pas au cœur de l'exposition, elle n'en est pas complètement absente : une partie des plaques de terre cuite et des sculptures en marbre présentées ornaient certains des édifices voulus par Auguste, en particulier l'Ara Pacis, censé incarner la volonté d'Auguste de restaurer la paix. 

http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/moi-auguste-empereur-de-rome

mardi 15 avril 2014

Robert Adams au Jeu de Paume

Le Jeu de Paume présente, jusqu'au 18 mai, une rétrospective de l’œuvre de Robert Adams (né en 1937). Le photographe américain s'est beaucoup intéressé aux paysages, naturels et urbains, de l'Ouest américain. Plusieurs des séries de photos qu'il a publiées sous forme de livres sont présentées, au Jeu de Paume, les unes après les autres, ce qui peut s'avérer un peu monotone, l'artiste ayant peu varié dans ses centres d'intérêt et encore moins dans sa technique et n'ayant par ailleurs pas véritablement travaillé sur la série en tant que telle. De nombreuses photos sont cependant intéressantes dans la mesure où elles documentent, tout au long des années 1950 à 1980, une architecture et un urbanisme à la fois typiques des petites villes de l'Ouest américain et déjà en train d'être supplantés par des formes moins spécifiques. 

http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=2007&lieu=1

R. Adams, Colorado Springs,Colorado, 1968

samedi 5 avril 2014

"Archiscopie" de février, mars et avril 2014

Au sommaire des trois derniers numéros d'Archiscopie, un article de Marie-Jeanne Dumont sur la publication d'un Viollet-le-Duc par Françoise Bercé, alors qu'on s'apprête à inaugurer à l'automne 2014, à la Cité de l'architecture, une exposition commémorant le bicentenaire de la naissance de l'architecte (Archiscopie 128 de février 2014) ; un article sur l'architecte indien Raj Rewal (né en 1934) de Serge Santelli (Archiscopie 129 de mars 2014) et un article de Gabriel Ehret sur la reconversion du quartier de l'Industrie à Lyon (Archiscopie 130 d'avril 2014). 

Archiscopie, n° 128, février 2014 Archiscopie, n° 129, mars 2014 Archiscopie, n° 130, avril 2014